fin de page |
La Pampa del Norte
Les terres herbeuses et fertiles
de la Province de Buenos Aires en font la plus vaste, la
plus riche et la plus peuplée du pays. Toutes les
petites villes de cette région sont bâties sur le même
modèle. Elles ont fait la fortune du pays, céréales,
bœufs, laine et cuir destinés aux marchés
internationaux. Nous avions décidé de commencer notre voyage vers l'ouest par San Antonio de Areco, la capitale des Gauchos. Nous profitons du séjour de Raphaëlle pour aller y passer 24 heures. |
En arrivant de la gare routière, on est fasciné par le nombre de vélos qu'il y a dans cette petite ville. Déposés n'importe où sans aucun cadenas, ils témoignent de la tranquillité d'esprit de leurs propriétaires. Ils semblent même avoir supplanté tous les autres moyens de transport. | |
Un modèle
"pépère" prédomine, large guidon relevé en cornes
de bœuf, sans dérailleur, pour terrain invariablement plat. Diaporama |
|
Nous
découvrons rapidement La Esquina de Merti,
qui va devenir notre refuge préféré, pour desayuno, almuerzo
et un pôt impromptu. Décor de Taverne Gaucho,
réclames de l 'ancien temps, images fanées en
sépia, caisse enregistreuse en laiton, barrique de
bière en cuivre, collection de
siphons à eau de seltz, cage à vins. |
|
Le caissier
dans sa cage avec l'affiche de vente de "volailles
mortes et plumées" sans oublier les oeufs |
|
Porte de l'Estancia
la plus proche, comme il y en a des
centaines dans toute la Pampa, où
exerçaient leurs talents les Gauchos,
ces cow-boys de l'Amérique du Sud, qui
comme leurs homologues du nord
subirent la loi du progrès et du
développement industriel. |
|
Au départ,
comme les indiens l'avaient fait avec
les guanacos et les ñandus,
les Gauchos, eux-mêmes de sang
mêlé, se mirent à chasser les troupeaux en
pleine expansion, mais ne purent résister aux
grands propriétaires qui les mirent au travail
dans leurs Estancias. DDéveloppement des ovins,
clôtures, interdiction du vagabondage, tout était
bon pour embrigader ces hommes libres
et fiers. |
|
ncias |
|
L'arrivée de nouveaux immigrants
européens, plus cultivés, prenant le travail dans
les "saladeros"
(usines de salage) auquel le Gaucho illétré
ne pouvait prétendre, créèrent de nombreux conflits
entre "Gauchos natifs" et "Gringos italiens".
C'était la fin de l'ère "Gaucho". |
|
C'est au
moment où les Gauchos perdaient leur
liberté que les Argentins découvrirent les vertus
de ce peuple de la Pampa, grâce à "Martin
Fierro", poème narratif de José
Hernandez, qui dépeignait la vie des Gauchos
de façon romantique. DiaporamaDiaporama
|
|
En cette
période de grande transformation, les Argentins en
recherche d'identité, adoptèrent les vertus ainsi
chantées, courtoisie, indépendance, générosité, et
le Gaucho de victime fut élevé au rang de
mythe. |
|
Quant à
nous, ce village tranquille et authentique nous
a captivé, avec ses artisans qui travaillent
superbement le cuir et l'argent, couteaux, bolas
(lasso à 3 boules), ceintures, tous les
accessoires traditionnels des Gauchos,
ses places et jardins, les plaques et monuments
qui témoignent des cultures qui ont
façonné ce peuple de la Pampa. Indiens
puis Européens, dont les Basques à qui les
Gauchos ont emprunté leur fameux béret (boina vasca).
Passage trop court qui ne nous a pas permis de tout voir, notamment le Musée Gauchesco Ricardo Güiraldes, où sont exposés les bombachas (pantalons larges), les rastras ceintures de cuir cloutées d'argent, et le facón aiguisé (couteau à longue lame). Nous reviendrons dans ce
beau village préservé.
|
|
Si vous voulez plus d'infos sur les
Gauchos allez sur le site de Argentina
Excepcion
(Fr) |
|
Marcelo Zaldivar musicien gaucho chante Vuela paloma Las acacias De Buenos Aires Morena El Humahuaqueno Mate amargo
|
|
|